Au début : Tensions palpables à Petit-Martel, un petit village rural de l’est de la France où le chant du coq de la famille Dupont divise la communauté.
En plein cœur de la tranquille commune de Petit-Martel, un conflit d’un nouveau genre s’est installé. Le coq de la famille Dupont, affectueusement surnommé “Gaston”, semble être à l’origine d’une querelle qui divise aujourd’hui le paisible village. D’un côté, ceux qui considèrent le chant matinal de Gaston comme une tradition rurale inaliénable; de l’autre, ceux qui y voient une nuisance sonore perturbant la quiétude de leurs grasses matinées.
“Ce n’est pas un simple coq, c’est le symbole même de notre ruralité qui est attaqué”, témoigne Bernard, agriculteur de la commune depuis plus de 40 ans. “Si on commence à se plaindre de Gaston, où cela nous mènera ? Devra-t-on aussi interdire le meuglement des vaches, le pépiement des oiseaux ou le bruit du vent dans les branches de nos arbres ?”.
Ce sentiment de défense des traditions rurales est largement partagé par la plupart des anciens du village. Toutefois, face à eux, une poignée de nouveaux arrivants, souvent issus de la ville, peine à s’accoutumer à ces coutumes. Pour ces derniers, lever avec Gaston n’est pas une mélodie bucolique, juste un réveil prématuré.
“J’aime le chant du coq, mais à 4h du matin, ce n’est plus un chant, c’est une cacophonie”, témoigne Christine, installée à Petit-Martel depuis seulement six mois. “Je comprends la tradition, mais j’aimerais aussi pouvoir profiter de mes matins sans être arrachée des bras de Morphée par ce gallinacé exubérant”.
Une réunion du conseil du village a été programmée pour tenter de résoudre cette mésentente. Les Propositions varient entre l’isolation acoustique du poulailler des Dupont, un changement d’horaires pour Gaston, voire un roulement entre différents coqs du village. La solution n’est pas encore trouvée, mais une chose est sûre, cette affaire aura réussi à réveiller la quietude de Petit-Martel.
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