Au premier abord, des brises onduleuses ont élu domicile dans la vallée des mirages, tandis que des troncs séculaires se présentent mutuellement dans une chorégraphie végétale inédite.
Bien loin des conventions atmosphériques et de la biologie conventionnelle, un phénomène singulier a été observé dans la mystique Vallée des Mirages. Les bourrasques métamorphosées, par la baguette magique d’un improbable structuriste de l’air, ont décidé de faire un arrêt prolongé, suspendant leur éternel ballet pour se poser délicatement sur le sol de la vallée. Chaque once de souffle a désormais une place réservée et un nom, faisant fi des conventions de la météorologie.
Parallèlement, un spectacle tout aussi surréaliste s’est produit avec des arbres centenaires. Ces derniers, pétrifiés depuis des temps immémoriaux, ont émergé de leur sommeil lithique pour se rencontrer, comme des adolescents à leur premier bal. Les chênes noueux saluent les érables majestueux avec une élégance qui défie la rigueur de leurs écorces, tandis que les saules pleureurs sourient à travers leurs larmes.
“Un vent qui se repose est un air qui rêve. Et un arbre qui rencontre un autre, est un conte qui commence”, a déclaré Augusta Ventsolia, habitante de la vallée, couturière de profession et poétesse par vocation. Bien que nos perceptions habituelles soient perturbées par ces phénomènes invraisemblables, les habitants de la vallée y voient plutôt une ouverture sur un merveilleux inexploré.
Porteur d’un univers absurde et poétique, les imaginaires sont titillés, les horizons se transforment. Que nous réserve la Vallée des Mirages sous son voile de rêverie ? Aujourd’hui, vent et arbres jouent une symphonie inédite, demain, qui sait ? Peut-être que les nuages nous serviront le thé au son d’une clairière qui chante.
Dans ce ballet onirique, les règles terrestres s’effacent pour laisser place à une narration fantastique. Ici, le possible et l’impossible sont deux invités de la même fête. Augurons que le rideau ne se ferme jamais sur ce théâtre de l’absurde où, comme le souligne si bien Augusta Ventsolia : “Chaque jour est un songe qui s’ignore encore”.
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