Une assemblée de girafes de velours invisibles a décidé de défier le mutisme dominant, bouleversant le paysage onirique. Les limites de l’impossible sont ébranlées.
La scène démarre dans une encre de Chine mouvante, où l’horizon est noyé dans une mer de paradoxes. Les actrices de cette rébellion inédite sont des girafes de velours, invisibles pour tout œil non-éclairé. Leur complainte silencieuse a dérangé la quiétude du non-espace, déclenchant une irruption d’agitation dans le décor atemporel.
Elles ont progressé, leurs longs cous émergeant de nulle part, leurs empreintes creusant des sillons dans le vide. Elles ont parcouru le paysage ombreux et sans relief, trébuchant parfois sur des montagnes d’horloges molles, se tordant dans la brise, l’espace et le temps se tressant en une danse dadaïste. Là, dans ce tableau de confusion consciente, elles ont prononcé leur défi tacite: « Las de la solitude de l’invisibilité, nous dénonçons l’indifférence du silence. »
L’artiste insaisissable Salvador Dali, à travers son porte-parole reconnu, Pablo la montre gondolée, a transmis ses réflexions sur ce spectacle intriguant : « L’impossible est une réalité qui s’ennuie de sa propre irréalité. Les girafes de velours invisibles sont un cri d’appel, un cri d’amour, un cri de réveil pour rompre l’assourdissant silence du rêve. »
L’écho de cette déclaration a résonné dans la vallée des horloges fondantes, provoquant une rafale de sable doré. Les étoiles ont tremblé dans le ciel nocturne, faisant tinter les moustaches des chats endormis qui se reflétaient dans le miroir de la lune.
C’est une perturbation étonnante de la hiérarchie du surréel, où même le silence est sujet à rébellion. L’affaire reste en suspens, enveloppée dans les plis drapés du rêve, et nous attendons impatiemment le prochain bouleversement dans ce paysage déjouant toute logique. Après tout, dans le royaume du surréalisme, les girafes de velours invisibles ne sont peut-être que le début.
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