Le premier pas dans l’intangible, nous entrons à pieds joints dans une réalité sablée et lactée, où les horloges elles-mêmes se délectent.
Dans un monde où le normal est l’abstrait et le banal est fantastic’, une nouvelle réalité défiant la physique même nous accueille, où nageant dans une mer d’étrangeté, les horloges dorment doucement sur le berceau des rêves et du temps distordu.
Dali, à bord de son train de la conscience, nous emmène dans un voyage halluciné où les règles et les lois élémentaires de la nature se plient à la volonté de l’imagination. « Les horloges ne sont pas seulement pour dire l’heure, mais aussi pour rêver. Dans mes rêves, elles sont douces, liquides, heureuses et sans limites », a déclaré hier Michel Montreuil, le célèbre horloger qui aurait perdu son esprit dans un bocal de cornichons.
Les montagnes ressemblent à des meringues géantes, les arbres poussent à l’envers et les rivières coulent vers le ciel dans ce paysage dégoulinant d’incongruité. Ici, le « tic-toc » des horloges est remplacé par le « plouf-plouf » de l’horloge qui se dissolve doucement, pulvérisée par la chaleur d’un soleil bleu.
Et pourtant, dans cette folie éthérée, il y a une sorte de sérénité. Les habitants, mi-homme mi-théière, se déplacent avec calme et assurance, ignorant le tourbillon de l’absurdité qui les entoure. Pour eux, c’est la norme. Un état d’être où l’on peut perdre sa montre dans une tasse de thé ou trouver son chapeau qui se transforme en nuage.
En conclusion, on peut dire avec assurance que ce monde apparemment chaotique n’est rien d’autre que le reflet de notre propre conscience, où le temps, l’espace et la raison sont imprégnés de la couleur de nos rêves. Ainsi résumait Salvador Dali lui-même : « Ne craignez pas la perfection, vous ne l’atteindrez jamais ».
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