Le Bureau de l’Absurde : quand l’administration s’empêtre dans son propre labyrinthe

Au début, l’histoire semblait assez banale, une simple affaire d’expédition de colis. Mais rapidement, elle est devenue l’emblème d’une administration aux dédales kafkaïens.

Dans le petit village de Sainte-Marnotte, dans le département de l’Yonne, Monsieur Dupond a décidé d’envoyer un paquet à son ami de l’autre côté du pays. Rien de plus normal, pourrait-on penser. Pourtant, ce qui s’est passé par la suite dépasse l’entendement.

Monsieur Dupond est allé au bureau de poste du village pour expédier son colis. Une fois arrivé, il a été informé qu’il devait remplir un formulaire au bureau des expéditions situé dans la commune voisine, Sainte-Poularde, car Sainte-Marnotte ne gérait pas les colis de plus de 5 kg. Cependant, une fois arrivé à Sainte-Poularde, on lui a affirmé qu’il devait obtenir un cachet du bureau de poste de Sainte-Marnotte pour confirmer son identité. Devant son incompréhension, l’employé de Sainte-Poularde a simplement répondu : « Je sais, c’est bizarre, mais c’est comme ça que ça fonctionne ».

De retour à Sainte-Marnotte, un autre employé lui a affirmé qu’il n’avait pas besoin d’un cachet, mais qu’il devrait plutôt se rendre au bureau de distribution de colis à Sainte-Picarde pour obtenir une sorte de dérogation. C’est alors que Monsieur Dupond, épuisé par ce parcours inutile, a déclaré : « J’aurais pu envoyer mon colis à pied à mon ami en moins de temps qu’il ne m’en a fallu pour comprendre la logique de cette administration labyrinthique ».

Cette histoire illustre parfaitement l’absurdité kafkaïenne de l’administration, où les règles semblent parfois être créées pour embrouiller plutôt que pour faciliter le travail. C’est un rappel que le système peut parfois être plus un obstacle qu’un outil au service des citoyens.