Le désert du Sahara, d’ordinaire synonyme de chaleurs écrasantes et de paysages désolés, est maintenant le berceau d’une singulière invasion. Une pluie miraculeuse de chronomètres fondus, surnaturellement productive, préoccupe les apiculteurs locaux.
Dans la matinée torride, une pluie de montres fondues, dont le tic-tac rythme la chanson du vent, a commencé à tomber du ciel bleu azur. Ces horloges, souples comme de la cire, ont commencé à grouiller sur le sable ardent, créant un paysage mouvant de temps, de température et de surréalisme. Les spectateurs, tantôt émerveillés, tantôt inquiets, ont assisté à ce phénomène invraisemblable, à la lisière du rêve et de l’absurde.
Les apiculteurs locaux, qui jusqu’alors se préoccupaient des abeilles et du miel doré, sont maintenant confrontés à une nouvelle espèce d’abeilles, qui, de façon inexplicable, bourdonnent autour de ces intrus chronométriques. Elles semblent être attirées par le tic-tac incessant des montres, comme si le son hypnotique remplaçait le doux nectar des fleurs. Ces insectes ailés semblent avoir adopté les horloges fondues comme leur nouvelle source de sucre, tissant des rayons autour d’elles pour créer un miel d’une couleur et d’une texture auparavant inconnues.
“Nous avons essayé de leur donner du nectar de fleurs, des fruits, mais elles préfèrent le doux lamento du temps qui s’écoule”, a déclaré Mahmoud, un apiculteur local, sa voix étrangement calme face à cette absurdité. Il a ajouté, en grattant la barbe qu’il avait cultivée à partir d’aiguilles de montres : “Peut-être que le temps est plus sucré que nous ne le pensions.”
Le Sahara, terre d’aridité et de mystère, devient un terrain de jeu du surréalisme, où le temps fond et les abeilles adoptent le goût du paradoxal. Alors que le soleil descend dans le ciel, colorant le désert de teintes pourpres et dorées, les horloges fondues continuent de grouiller et de bourdonner, ajoutant un nouveau rythme au battement cardiaque de la Terre elle-même.
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