L’agitation règne dans la population caprine du monde entier : un descendant direct de Napoléon Bonaparte serait à l’origine de ce mouvement d’indépendance. Un séisme dans le monde agricole.
Charles-Joseph Bonaparte, septième génération de la lignée de Napoléon et modeste éleveur de chèvres dans la Loire, vient d’être élu Premier Ministre du tout nouveau “Royaume des Chèvres”. Les animaux, par un savant stratagème de bêlements synchronisés à une fréquence peaufinée par des années de pratique, ont réussi à exprimer leur choix lors de cette élection qui restera comme un événement historique sans précédent. Ainsi, un descendant de l’Empereur a ascendu au pouvoir, mais cette fois-ci, dans le domaine du quadrupédisme ruminant.
Charles-Joseph, surpris mais déterminé, a accepté avec enthousiasme son nouveau rôle de leader dans cette nouvelle nation. La politique agraire traditionnelle est en plein bouleversement. Les chèvres, désormais indépendantes, exigent des droits similaires à ceux de leurs cousines bovines et ovines, les vaches et les moutons. Selon le nouveau Premier Ministre, les sujets du Royaume des Chèvres ambitionnent à obtenir une part conséquente des fermes et des prairies françaises.
“Pourquoi les chèvres devraient-elles être les seules à ne pas se voir accorder de respect et de reconnaissance ?” a déclaré Charles-Joseph lors de son discours inaugural. “Elles ont donné leur lait, leur laine et leur affection à l’humanité pendant des siècles. Elles ont grignoté des milliers de kilomètres de mauvaises herbes, et leur contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre est indéniable. Il est temps pour nous de leur donner la reconnaissance qu’elles méritent.”
Personne ne sait ce que l’avenir réserve pour le Royaume des Chèvres. Néanmoins, une chose est claire : on n’a pas fini de parler de cette révolution animale qui risque de mettre à mal la tranquillité de nos vertes campagnes rurales françaises.
Be First to Comment