Les Horloges Molles Font Grève, le Temps se Rebelle.

Pour la première fois dans l’histoire de l’univers, les horloges molles suspendent leurs fonctions. L’empire de Chronos est à genoux.

Dans un monde où le sujet n’a plus cours, où le rêve se mêle à la réalité, où le surréaliste devient le quotidien, une nouvelle inattendue s’est propagée. Les horloges molles, ces sentinelles du temps et symboles de l’évanescence de notre existence, font grève. Salvador Dali, le créateur de ces êtres inanimés, ne s’attendait surement pas à une telle rébellion.

« Les ponts de pointes se sont rétractés, les aiguilles se sont effondrées et les cadrans ont commencé à pleurer des larmes d’or. C’est un spectacle très désolant », déclare Hypérion, l’oracle du temps. Il semble que les horloges molles, lassées d’être constamment sous pression, aient décidé de prendre un moment pour elles-mêmes.

Selon Céronne, la méduse philosophe, « Les horloges molles ont atteint un niveau de conscience supérieur. Elles ont compris que le temps n’est qu’une illusion et ont décidé de cesser de le mesure. C’est une révolution dans notre compréhension du monde. La vie sans la tyrannie du temps pourrait être une véritable libération pour l’humanité. »

Tandis que la panique s’installe parmi les humains devant l’inertie des horloges molles, une citation attribuée à Salvador Dali résume parfaitement la situation : « Le temps, ce n’est pas de l’or, c’est du camembert ! » Voilà qui donne à réfléchir sur l’importance que nous accordons à cette dimension intangible et pourtant si présente dans notre vie.

Mais, comme dans tout mouvement de protestation, le dernier mot reviendra-t-il aux horloges molles ou bien le temps reprendra-t-il son cours habituel, réduisant cette rébellion à un simple grain de sable dans l’immense sablier de l’éternité ? Seul le futur nous le dira, si toutefois le futur existe encore.