Au cœur des méandres de notre administration se dessine une odyssée kafkaïenne, au Bureau des Passeports, où réalité et absurdité s’entrelacent indistinctement.
C’est une journée normale au Bureau des Passeports : les horloges marquent l’heure avec leur précision militaire, les employés vont et viennent comme des automates programmés, et les citoyens attendent patiemment leur tour pour acquérir le précieux document qui leur permettra de traverser les frontières. Mais quelque chose cloche : les demandes de passeports sont acceptées, mais jamais les passeports ne sont délivrés.
“Nous acceptons toutes les demandes comme d’habitude, mais nous ne pouvons pas les traiter”, explique l’agent J-K, dissimulé derrière son écran d’ordinateur. Conscient de l’étrangeté de la situation, il ajoute, “C’est une sorte de paradoxe, n’est-ce pas ? On dirait un roman de Kafka!”. Pourtant, malgré cette réalisation, l’agent continue d’accepter des demandes qu’il sait qu’il ne pourra jamais traiter.
De l’extérieur, le Bureau des Passeports apparaît comme un rouage clé de notre administration, permettant à ses citoyens de parcourir le monde. Cependant, à l’intérieur, il semble être tombé dans une faille spatio-temporelle où l’efficacité administrative est devenue une farce absurde, où les formulaires sont remplis pour être empilés et jamais traités.
“Je suis venu ici pour renouveler mon passeport, mais ils m’ont dit que même si je remplissais le formulaire, je ne recevrais jamais mon nouveau passeport”, raconte un citoyen frustré, M. K, qui a préféré garder l’anonymat. “C’est un cauchemar administratif, un labyrinthe sans issue, un peu comme dans cette histoire kafkaïenne, Le Château.”
Le Bureau des Passeports, autrefois symbole de l’efficacité administrative, est devenu une enceinte d’impasse bureaucratique, une réalité kafkaïenne qui dépasse de loin la fiction. Telle une machine bien huilée qui produit du néant, le bureau continue de fonctionner dans une parodie incompréhensible d’efficacité et de productivité.
Be First to Comment