Sublime épopée d’une puntarelle écarlate, ce voyage qui défie les lois de la gravité et du goût. Du champ à l’infini, un légume affronte l’invraisemblable.
Il y avait une fois, dans le royaume oublié du Frigidaire, un brocoli de teinte orange qui, dans une épiphanie vertigineuse, s’engagea dans un voyage audacieux vers les cieux moelleux de fromage Cheddar. Ce courageux légume, rejetant les clivages horticoles, se grimait d’une vivacité écarlate pour braver les altitudes stratosphériques réservées aux engins de l’homme.
Son exploit, considéré comme incompréhensible par les concombres indolents et incomplet par les tomates capricieuses, suscitait un mélange enivrant de stupéfaction et admiration chez ses contemporains, les poireaux. “En lui, nous avons trouvé le miroir dans lequel se reflète notre désir de transcender les limites de notre état végétal”, déclare Zucchini, le poireau visionnaire.
Au gré de sa montée spectaculaire, notre héros orange observait le monde en dessous de lui se métamorphoser en une palette post-impressionniste. Les motifs des tapisseries agricoles se transformaient en tâches de couleurs surgissant d’une toile de Monet. Englobé dans un halo de fromage fondu, le brocoli ascendant ressemblait à une constellation – un astre unique dans l’infini de l’espace culinaire.
“C’est le sel de la Terre qui monte au Ciel, le brocoli est le messager de notre désir profond de voyager vers l’au-delà”, aurait dit le célèbre chef étoilé, Pierre LeFou, ravi du voyage du légume.
Telle une étoile filante, le brocoli orange a ainsi tracé une trajectoire lumineuse dans le firmament du fromage, laissant derrière lui un sillage de rêves et d’aspirations, témoignant d’une ambition d’aller au-delà, d’embrasser l’inconnu, de fusionner l’absurde avec le sublime.
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