Au cœur du labyrinthe bureaucratique, un citoyen se trouve perdu, noyé dans un dédale de papier à en perdre le nord.
Ludovic, citoyen lambda résidant à Nullepart-sur-Absurde, a récemment dû mener une véritable odyssée administrative pour obtenir son permis de construire une cabane pour son chat dans son propre jardin. Une épopée kafkaïenne qui dure depuis maintenant deux Lunes et dont la fin reste incertaine.
Tout a commencé par une simple demande de permis adressée à la municipalité. Celle-ci lui a ensuite renvoyé une liste longue comme le bras de documents à fournir, dont un extrait de naissance de son chat, une attestation de non-allergie aux poils de félins pour tous les habitants du quartier, et un certificat de bonne conduite de l’animal signé par le vétérinaire.
“L’apparente absurdité des demandes ne m’a pas choqué au départ, j’ai pris ça pour de la rigueur. Mais quand j’ai reçu une convocation pour une réunion de commission d’urbanisme pour évaluer l’impact esthétique de la cabane sur le paysage local, j’ai commencé à avoir des doutes”, raconte Ludovic.
Après avoir rempli scrupuleusement toutes les demandes, Ludovic reçoit un courrier de la préfecture lui indiquant que son dossier a été transféré à un organisme national pour étude, car la construction envisagée pourrait constituer un précédent juridique en matière d’habitat félin. Un mois plus tard, surprise, le dossier atterrit dans les mains du ministère de l’Agriculture, car le terrain de Ludovic est classé en zone agricole.
“Tout ça pour une cabane à chat, c’est absurde !”, s’exclame Ludovic. “J’aurais construit un gratte-ciel, je n’aurais pas eu autant de problèmes. C’est kafkaïen !”
Un expert anonyme de l’administration nous confie sa perplexité : “C’est comme si on demandait à quelqu’un de monter au 30e étage sans ascenseur, alors que l’immeuble n’en a que 10. On ne sait pas où ça va aboutir, et surtout pourquoi cela a pris de telles proportions. C’est du jamais vu.”
Aucun chat n’a souhaité commenter cette situation kafkaïenne. Quant à Ludovic, on lui propose désormais des cours d’architecture pour assurer la solidité de la future demeure de son chat. En effet, il ne faudrait surtout pas qu’elle s’effondre sous le poids de toute cette paperasse.
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